Les Gueules Noires
« Dans les galeries, dans le noir, avec le masque et la poussière, on n’y voyait pas à deux mètres. Fallait bien sûr attention à tout, car justement, tout pouvait arriver. Les éboulements, les incendies, les noyades et le grisou bien sûr. » L’eau, le feu et la terre étaient les ennemis du mineur. Le charbon ? Ils naviguaient dedans. Pensez-donc, un métier à l’intérieur de la Terre !
Les mineurs, ce n’était toutefois pas que Germinal, il y avait des rires aussi, de la vie comme jamais. Et de la solidarité. Évidemment, on ne pourra jamais oublier toutes les catastrophes qui endeuillèrent le bassin local et national. Elles sont dedans également.
Ces hommes - et ces femmes aussi - ce sont les nôtres, la famille, les amis, un écho qui résonne aujourd’hui encore. Portraits de stéphanois mais aussi de l’Ondaine, de Firminy à Roche-La-Molière en passant par la Ricamarie. Sans oublier la Sainte Barbe, les crassiers...
Les mineurs de ce livre ont entre 80 et 100 ans : ils ont vécu la guerre, les guerres, et ils se souviennent. Ils racontent. Les larmes aux yeux ils parlent de la dureté de la mine mais ils évoquent aussi une époque qu’ils regrettent tous. Et Sainté dans tout ça ? C’est l’occasion de voyager à domicile, de re-découvrir des lieux, des noms, des événements. Un préfet assassiné ? La place Carnot qui s’éventre sous le Furan ? Les galeries sous la villes ? La grande grève de 1948 ? La vie de Michel Rondet ? Une visite au Musée de la Mine à Couriot ?
Non, les Gueules Noires n’ont pas envie de la fermer, alors viens feuilleter ces quelques pages. C’est notre passé, notre patrimoine, nos artères. Viens puiser dans les racines vertes l’histoire de la terre noire…